«Comment vous vous débrouilliez justement avec vos pulsions homosexuelles et ce rapport très intime que vous aviez avec vos joueurs?»
Suite à la polémique déclenchée par son interview au mieux maladroite de l’ex-rugbyman professionnel Gareth Thomas, dimanche 6 septembre sur TF1, Thierry Demaizière a présenté ses excuses sur la page Facebook de l’émission «Sept à Huit». Il a reconnu que, dans la question citée, l’emploi du mot «désir» aurait été «sûrement plus approprié».
La question contribuait à véhiculer le cliché des gays avides de sexe, mus de «pulsions» difficilement contrôlables dès lors qu’ils seraient exposés à la nudité d’autres hommes. Elle s’autorisait également à renvoyer un homosexuel à sa sexualité sans apporter une seule information aux téléspectateurs-trices. Imagine-t-on Thierry Demaizière demandant à un entraîneur de natation sa manière de gérer ses «pulsions hétérosexuelles» à l’égard des nageuses qu’il coache dans la promiscuité des bassins?
Que le journaliste reconnaisse son erreur et ait pris conscience que cette expression puisse «choquer certaines sensibilités» est tout à son honneur. Les mots ont un sens et un poids. Il est de notre responsabilité, à nous journalistes, d’employer un vocabulaire pertinent et précis, évitant les clichés et les représentations biaisées.